Pompe à chaleur air-eau
Les PAC : une solution qui devient vertueuse
Pendant longtemps, la PAC est restée une solution vue comme technologique, plutôt polluante à cause des gaz à effet de serre quelle libère en cas de fuite, parfois très efficace, mais parfois un cauchemar pour les utilisateurs : la solution de chauffage qui ne chauffe pas en plein hiver.
D’autre part, jusqu’à très récemment, l’intervention d’un installateur agréé était imposée, pour éviter les erreurs de manipulation du gaz, ce qui imposait de passer par un professionnel.
Aujourd’hui, la donne a changé :
Auto-installer sa PAC
Le gaz utilisé , le R32, travaille a des pressions supérieures au précédent, R411, encore utilisé aujourd’hui. De ce fait, des solutions ‘monobloc’ sont apparues : le fluide caloporteur est confiné dans l’unité extérieure de la PAC et n’est pas manipulé lors de l’installation. C’est l’eau de chauffage qui circule entre l’unité extérieure et l’installation de chauffage. Il faudra donc prendre ses précautions par rapport au gel, mais cela se gère sans difficulté.
L’intervention d’un professionnel RGE n’est donc plus obligatoire : on peut installer soi même sa pompe à chaleur.
Alternative ou complément du solaire thermique
Les COP des pompes à chaleur (énergie injectée dans l’habitation/énergie électrique consommée) en font aujourd’hui un moyen intéressant de chauffage :
- si l’on n’a pas la possibilité d’installer un chauffage solaire (qui reste quand même le moyen le moins onéreux de se chauffer, dès qu’on peut l’installer)
- en complément intéressant d’un chauffage solaire dans les zones littorales au sens large : même s’il fait gris, il ne fait pas très froid et le COP d’une bonne PAC reste satisfaisant. Voir ci dessous “un cas extrême” !
Depuis peu, on entend parler des ETAS : il s’agit en fait du “COP moyen”, c’est à dire le rendement annuel moyen de la machine en tenant compte de sa localisation géographique (département, altitude) et des caractéristiques du bâtiment à chauffer (volume, isolation, …). On parle donc de la “vraie vie”, et on peut comparer des estimations plus précises des économies que procure une PAC à la dépens à engager.
Au niveau efficacité, la PAC et le chauffage solaire on des performances qu’on peut comparer : Si l’on a par exemple un ETAS de 3, la PAC injecte en moyenne dans le bâtiment 3 kWh de chaleur pour 1 kWh consommé. On réduit donc les besoins en énergie des 2/3.
Une installation solaire thermique peut aussi réduire les besoins dans les mêmes proportions, selon la région. Elle présente aussi l’avantage que l’énergie d’appoint n’est pas forcément l’électricité. Mais, comme on l’a dit plus haut, ça peut l’être, et dans certaines régions de manière avantageuse : d’ailleurs la solution ‘solaire en en économiseur’ présentée à cette page avec une chaudière et des radiateurs convient tout à fait avec une PAC, et encore mieux avec un plancher chauffant plutôt que des radiateurs.
Bien dimensionner sa PAC
C’est la clé du confort !
Vous avez entendu parler d’un voisin dont la PAC fonctionne mal en hiver ? il est probable que sa PAC fonctionne bien, mais qu’il ait installé une PAC de puissance insuffisante. Voici pourquoi : la puissance d’une PAC varie d’une part en fonction de la température extérieure et d’autre part en fonction de la température de départ (du réseau de chauffage).
Une PAC de 10 kW ne fournira par exemple plus que 9 kW à zéro ° pour un départ à 25° (plancher chauffant) et plus que 6 kW pour un départ radiateur à 60°.
Dans le même temps, le besoin en énergie de la maison augmente en fonction de son isolation.
La PAC qui ne chauffe pas l’hiver ?
Sauf panne, c’est un problème de dimensionnement.
Prenons pour exemple un cas ‘extrême’ : Briançon (la ‘ville’ la plus haute de France).
Une maison de 100 m² sur 2 niveaux, isolation années 1980 à 2000, double vitrage, 10 à 15 cm d’isolation en toiture, plancher chauffant.
Quand on fait le calcul des déperditions de l’habitation en watts, on trouve environ 9750 Watts.
Pour la chauffer, on pourrait donc choisir une chaudière de 10 kW, qui serait fortement sollicitée les 15 jours les plus froids de l’année puisque ce sont ceux qui sont pris en compte dans le calcul des déperditions. En général, la chaudière sera plus puissante parce qu’on n’en trouve pas facilement en dessous de 15 à 20 kW.
Mais pour les PAC, on peut trouver. Cependant, le simulateur nous propose un autre résultat.
La simulation nous a indiqué qu’il faudra une PAC de 16 kW pour assurer le chauffage à la température de base de -15°.
Avec une PAC de cette puissance, aucun appoint ne sera nécessaire et l’ETAS (le ‘COP annualisé’ en % pour faire simple) est de 180. On injectera dans la maison 1.8 kWh pour 1 kWh consommé.
Si l’on a pris une PAC de puissance nominale 10 kW, par analogie au calcul utilisé pour dimensionner une chaudière, effectivement, la PAC ne chauffe pas l’hiver : sa puissance par -15°c extérieurs, quand le besoin de chauffage est le plus important, n’est pas la même qu’à +7°c (température retenue pour la puissance nominale de la PAC). C’est ce qu’on constate sur le tableau ci-dessus et qui est confirmé par les données fabricants, celles-ci par exemple.
Maintenant, vous savez pourquoi, dans certaines installations, une PAC ne chauffe pas l’hiver.
Le dimensionnement d’une PAC est important
Pour plus d’informations sur les PAC, vous pouvez visiter le site de notre partenaire PAC Direct, spécialisé comme nous dans la fourniture aux auto-installateurs.
Il fournit informations détaillées, conseils, dimensionnement et support technique.
Alors, si le chauffage solaire n’est pas possible pour vous, ou en complément de votre chauffage solaire, voici une alternative plutôt vertueuse, bien qu’en provenance de l’autre bout du monde : j’installe ma PAC , tapez jinstallemapac.fr.