Votre chauffe-eau solaire : objectifs et critères de choix
Avant de passer au dimensionnement de son chauffe-eau solaire à proprement parler, il est nécessaire de définir le cadre et les contraintes du choix : la solution doit intégrer à la fois l’existant, les contraintes du lieu et aussi et surtout vos objectifs et préférences.
Une fois ces choix effectués, on pourra passer au dimensionnement technique à proprement parler.
Choisir son chauffe-eau solaire dépend de nombreux éléments. Ce sont eux qui orientent le choix des solutions possibles.
C’est un préalable au dimensionnement.
Néanmoins, des allers-retours entre ces deux étapes sont intéressants, ils permettent d’affiner le compromis entre les préférences et l’efficacité de l’installation.
Sommaire
Vos objectifs
Vos objectifs sont importants :
Souhaitez-vous une grande autonomie énergétique ? Dans ce cas, il vous faudra un chauffe-eau largement dimensionné. Et pouvoir s’adapter aux contraintes que cela génère : ballon bien dimensionné, panneaux dans une orientation optimisée (généralement face au soleil d’hiver)
Disposez-vous d’un budget limité, par exemple par d’autre projets d’économie d’énergie ? Dans ce cas, il sera intéressant de regarder le produit qui a le meilleur retour sur investissement, même s’il permet de réaliser un peu moins d’économie chaque année et est donc à terme un peu moin rentable ?
Souhaitez-vous une solution intermédiaire, qui au global vous permettra d’économiser 50 à 80 % de l’énergie (selon la région et les différentes contraintes d’installation), qui est le choix le plus répandu ?
Le choix de la méthode
Plusieurs options sont possibles :
Souhaitez-vous conserver l’existant, qui fonctionne correctement aujourd’hui ? Dans ce cas, vous pourrez retenir un système ‘en économiseur’ : votre installation solaire alimentera en eau sanitaire préchauffée par le chauffe-eau solaire thermique le ballon existant. On a plus de latitude au niveau du dimensionnement de l’installation solaire, puisque l’existant assure déjà le confort en l’état.
Souhaitez-vous remplacer l’installation existante ? Dans ce cas, il faut correctement dimensionner le ballon, et l’on en profite pour adapter au mieux les panneaux solaires thermiques.
Et si on en profitait pour faire du chauffage ? Si l’occasion se présente, on peut dans certains cas à peu de frais basculer sur une solution qui contribue au chauffage de l’habitation. Pour une solution complète, voyez notre guide sur le chauffage solaire.
Une solution intéressante peut être la solution que nous appelons ‘décharge radiateur’. A la mi-saison, quand on n’a plus besoin de chauffage, on peut basculer l’énergie solaire sur un radiateur dédié (généralement installé dans la salle de bains, un sèche serviettes par exemple) . Cette solution est très appréciée en montage : l’hiver, l’air est très sec dans les habitations et c’est en été que le sèche serviette est très utilisé.
Les contraintes d'installation
Vos critères de choix doivent tenir compte des contraintes liées à votre habitation. Il faut parfois faire des compromis pour aboutir à la solution la plus optimale.
L'espace disponible
Une installation solaire thermique comprend généralement un ballon et les organes (station solaire, vase d’expansion) qu’il faut placer dans l’habitation.
Dans un système en économiseur où vous conservez l’existant, il vous faudra donc disposer de l’espace nécessaire à proximité du ballon existant pour installer le ballon et les organes, sensiblement 1 m².
Lors d’une installation neuve, il vous faudra aussi ce m², avec un ballon un peu pls important (cala joue généralement sur la hauteur du ballon).
A noter : les ballons solaires, bien isolés, sont généralement pls encobrants que les cumulus électriques standard.
Le passage du réseau primaire
Le passage du réseau primaire qui relie les panneaux au ballon peut être très facile à réaliser. Dans certains cas, c’est un peu plus compliqué. La liaison est composée de 2 tubes isolés, chacun d’un diamètre de 5 à 6 cm. Cela fait partie des éléments à considérer lors de la phase projet.
L'exposition et l'implantation des panneaux
Une association d’idée très fréquente est que les panneaux solaires sont forcément installés en toiture.
C’est effectivement une solution très souvent retenue, pour les raisons suivantes :
c’est une habitude,
ça ne prend pas de place au sol,
on ne voir pas trop les panneaux,
en hauteur, ils seront mieux ensoleillés qu’au sol,
ils seront ainsi proches du ballon.
Pourtant, c’est loin d’être une obligation : on peut très bien décider de placer ses panneaux au sol ou en mur.
La position murale est souvent retenue lorsque le toit a une orientation Est-Ouest. Un des pignons est alors orienté plein Sud.
Les panneaux en mur peuvent aussi, sauf s’il sont installés verticalement, être positionnés au-dessus des fenêtres et servir de brise soleil l’été, contribuant ainsi au confort thermique de l’habitation. La position en surplomb d’une porte d’entrée peut aussi être appréciée pour les jours de pluie.
La pose de panneaux solaires thermiques au sol est la solution qui offre le plus de possibilités : l’orientation et l’inclinaison sont libres, l’implantation est très adaptable. Pour un chauffe-eau ou un chauffage solaire thermique, on peut aisément installer les panneaux à une cinquantaine de mètre du ballon. Cela permet de les installer dans une zone du jardin sans ombrage hors des zones de passage ou de vie. Le long de la clôture nord, on trouve souvent un emplacement propice .
L'esthétique
La question concerne surtout les panneaux.
Indirectement, nous avons abordé le sujet plus haut.
Quant à l’esthétique à proprement parler, c’est purement une question de point de vue. Certains trouvent cela très moche, d’autre très esthétique.
Il y a néanmoins des choses à éviter pour une bonne acceptabilité de l’installation :
la sur-inclinaison en toiture donne parfois des résultats visuels désastreux,
les purgeurs automatiques qui débordent de l’installation en toiture ne sont pas du meilleur effet. Rappelons que le purgeur est un outil de mise en service qui ne doit pas rester à poste sur les installations solaires. Nous vendons des purgeurs avec vannes. Une fois l’installation purgée, le purgeur rejoint la caisse à outils et les raccordements toiture sont plus discrets.
Les réseaux doivent être installés de manière discrète, le long, sous ou derrière les panneaux.
Les détracteurs du solaire trouveront certainement d’autres arguments. S’ils sont bons, faites-les nous les et nous les publierons.
Le budget
Le financement du chauffe-eau solaire est un sujet important.
à partir de 1500 euros pour un petit kit thermosiphon monobloc et jusqu’à 5000 euros pour les plus gros modèles (400-500 litres)
Pas facile quand on rénove une maison de dégager immédiatement un budget supplémentaire pour faire du solaire, ni d’ailleurs le temps pour installer. Cela n’est pas forcément rédhibitoire : du moment que les choses sont prévues, nos clients passent souvent les réseaux, installent le ballon qui fonctionnera pendant une paire d’année à l’électrique, comme le bon vieux cumulus. Le temps de finir le chantier, de respirer un peu, et il reviennent 2 ou 3 ans plus tard pour compléter leur installation.
Pas facile non plus quand on achète dans le neuf de dégager le budget complémentaire. Le job du promoteur est de bien vendre, pas d’augmenter les prix de revient. Et leurs prestataires sur la plomberie ne sont pas toujours formés sur les installations solaires thermiques.
C’est pourquoi nous recevons régulièrement des appels de personnes qui ont exclu le cumulus électrique de la fourniture du promoteur et s’installent eux-même un chauffe-eau solaire ou le fournissent et le font poser par le promoteur.
L’auto-installation est souvent la solution pour réduire notablement le budget € sans réduire la dimension ni la qualité du système qu’on posera.
Comment dimensionner son chauffe-eau solaire
Le dimensionnement d’un CESI, ou un chauffe-eau solaire pour une installation collective se fait en 4 étapes :
On choisit le type de solution retenue parmi les 4 options disponibles : circulation forcée pression, auto-vidangeable, thermosiphon monobloc ou à élément séparés,
On détermine le besoin en eau chaude. Cette étape est importante, ce n’est pas la plus facile à exécuter, mais là aussi, avec un peu d’expérience, on cerne rapidement la chose.
On définit le champ de panneaux, sa surface, son orientation, sa position (sol, mur ou toitt) le type de panneaux. Les critères sont :
le taux de couverture des besoins qui doit être suffisamment élevé (à partir de 50 à 60 %, on accepte, à partir de 70 %, on aime)
le taux de surchauffe en été, et le cas échéant
Ces étapes sont décrites en détail dans notre page ‘dimensionnement d’un CESI’